En 2023, nous avions vu ensemble ce qu’étaient les microcopies et comment elles pouvaient contribuer à optimiser l’expérience utilisateur. Nous verrons aujourd’hui qu’ils font partie d’un principe bien plus grand : l’UX writing.
Loin de se limiter aux microtextes, l’UX Writing implique une réflexion stratégique sur la cohérence du contenu, la hiérarchie de l’information, et le rôle du contenu dans la navigation.
La méthodologie d’UX Writing, en français rédaction UX, est un principe de rédaction tourné vers les utilisateurs (user-centric) et l’optimisation de l’expérience utilisateur.
L’objectif est de guider l’utilisateur dans la compréhension et l’utilisation de notre produit (application web, application mobile, site internet…) en fluidifiant sa navigation par l’utilisation de mots et d’un ton judicieusement choisi.
L’UX Writing s’appuie sur des principes psychologiques et de design d’interaction. Il faut avant tout connaitre le fonctionnement de l’esprit humain pour savoir comment le guider.
Les objectifs de la rédaction UX sont multiples :
- Aider l’utilisateur dans l’appropriation de notre site ou notre application en fluidifiant son parcours.
- Renforcer les liens entre l’utilisateur et la marque grâce à un langage clair et humain.
- Partager un contenu efficace consultable facilement sur tous les terminaux (ordinateur, tablette, mobile) grace à une stratégie de content-first.
- Favoriser le bien-être de l’utilisateur pour gagner sa satisfaction et faire croitre le taux de conversion de notre entreprise.
- Content-first
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Le content-first, en français « contenu d’abord », est une méthode de conception qui place le contenu au cœur de l’interface. Le visuel est mis en place dans un second temps pour mettre en forme l’information.
De cette façon, les décisions de l’utilisateur sont influencées principalement par le contenu et non par le design qui lui peut être trompeur.
En prenant la peine de mener une enquête sur le profil de vos utilisateurs, vous pourrez adapter votre stratégie UX en adoptant un jargon qui correspond à votre cible. Cependant, essayez de mettre en place un vocabulaire accessible à tous pour garantir une plus grande accessibilité de vos contenus.
Organiser des entretiens et des interviews avec vos utilisateurs et certes chronophages, mais ils pourront vous faire économiser du temps de développement par la suite en proposant une expérience utilisateur pertinente pour votre cible.
Pour aider l’utilisateur à comprendre et à faire les bonnes actions en toute conscience de ses actes, il est essentiel de réduire son effort mental.
Cela passe par l’utilisation de phrases simples et courtes et l’utilisation de termes communs. Veillez également à ce qu’il n’y ait pas plus d’une information par message.
Prenons un exemple concret :
Un utilisateur souhaite modifier l’adresse postale qu’il a saisie dans son espace. Pour ce faire, il dispose d’un bouton pour éditer ces informations.
Au lieu d’un label trop long comme « Procéder à l’édition des informations de localisation postale », préférer un label plus succinct que l’utilisateur sera plus à même de comprendre tel que « Modifier l’adresse ».
Faciliter la compréhension en utilisant des termes clairs qui mettent en avant de manière explicite l’action réalisée.
Imaginons que notre utilisateur souhaite récupérer des documents depuis son espace client.
Au lieu d’utiliser un label de bouton trop générique comme « Accéder à vos documents administratifs », écrivez plutôt « Télécharger vos factures ».
L’utilisateur saura précisément l’action qu’il entrainera.
En moyenne sur une page web, seuls 20% du contenu est lu.
Vous devez donc mettre en premier les informations importantes (titres, boutons, barre de progression…) pour vous assurer qu’elles soient bien vues par les visiteurs.
Pour réduire l’incertitude et le stress de l’utilisateur, il est pertinent de lui transmettre des messages de confirmations.
Le principe de retour sur action est principalement utilisé pour l’envoi de formulaire (contact, modification d’informations…). Il permet de rassurer l’utilisateur que sa demande ou son action ait bien été prise en compte.
Comme le design d’une interface web, le contenu textuel se doit d’être similaire d’un écran à l’autre. Le ton employé et les termes utilisés pour entrainer des actions doivent être les mêmes afin de maintenir la ligne éditoriale définie.
L’UX Writing ne se résume pas à soigner sa façon d’écrire ou à choisir un ton convivial. Il s’agit d’un levier stratégique de conception.
En plaçant les mots au cœur de l’interface, nous réduisons les frictions et renforçons la compréhension pour établir une relation plus fluide et plus humaine entre l’utilisateur et le produit.
Optimiser l’UX Writing, c’est faire le choix d’une expérience plus intuitive, plus accessible, et plus engageante.
