Avec le développement des IA génératives et l’évolution des usages et des moteurs de recherche, on s’interroge sur la manière dont les contenus sont cités et leur impact sur la visibilité d’un site. Dans un contexte où les utilisateurs attendent des réponses immédiates, fiables et contextuelles, cette nouvelle approche complète les moteurs traditionnels. C’est de cette réflexion qu’est né le GEO, qui, à l’instar du SEO, vise à optimiser ses contenus pour être cité dans les réponses générées par les intelligences artificielles.
- SEO (Search Engine Optimization)
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Techniques dont le but est d’améliorer la visibilité d’un site dans les résultats des moteurs de recherche comme Google ou Bing. Il repose sur l’optimisation des mots-clés, de la structure technique, des contenus et des backlinks pour attirer un trafic qualifié.
- GEO (Generative Engine Optimization)
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Ensemble de pratiques visant à être cité ou utilisé dans les réponses des IA génératives comme ChatGPT, Perplexity ou Gemini. Contrairement au SEO, l’objectif n’est plus de cibler un mot-clé, mais de fournir une réponse simple, pertinente et contextualisée dans une logique conversationnelle.
Aujourd’hui, le SEO conserve une position largement dominante par rapport au GEO. Même si les IA génératives gagnent en popularité et commencent à influencer la recherche d’information, leur capacité à générer du trafic reste encore très limitée face aux moteurs de recherche.
D’après les analyses de SE Ranking (2025) et Ahrefs (2025) :
- Le trafic issu des moteurs classiques représentait en moyenne 46,98 % du total pour un site web
- À l’inverse, le trafic provenant des IA génératives se situe autour de 0,17 %, soit plus de 250 fois inférieur au trafic issu du SEO
Ces chiffres illustrent clairement que, malgré l’émergence du GEO, une bonne stratégie SEO reste le principal levier pour atteindre des utilisateurs et générer des visites qualifiées.
En parallèle, on observe déjà une réduction mécanique sur le trafic organique : lorsque les réponses générées par l’IA apportent l’information recherchée, les utilisateurs cliquent moins sur les résultats classiques. Des études indiquent aussi que la présence de blocs d’IA comme AI Overview de Google peut réduire les taux de clic des contenus bien positionnés de plus de 30 % (Ahrefs).
En général, les IA génératives ne scannent pas le web en temps réel : elles s’appuient sur des contenus déjà publiés au moment de leur entraînement. Cela dit, certaines plateformes hybrides comme Perplexity ou ChatGPT avec fonction de navigation, sont capables de rechercher des informations en direct sur Internet. Autrement dit, pour être cité par une IA, vos contenus doivent déjà être accessibles, optimisés et visibles. Plusieurs facteurs influencent la visibilité d’un site dans les résultats des IA :
- SEO : Les pages bien référencées sur les moteurs de recherche ont plus de chances d’être utilisées par les IA
- Notoriété et la réputation : Les sites d’autorité (comme Wikipédia, les sites gouvernementaux…) ou très cités sont jugés plus fiables et donc plus souvent repris
- Structuration des contenus : comme pour les moteurs de recherche, l’usage de balises claires (H1, H2, H3), de données structurées (Schema.org), de FAQ aide les IA à comprendre et extraire les informations
- Mots-clés longue traîne : Les IA ont une logique conversationnelle et vont chercher à répondre précisément à une question pour satisfaire immédiatement l’utilisateur. Elles privilégient donc les réponses contextualisées plutôt que les mots-clés génériques
Une fois l’information trouvée, les IA présentent les résultats sous forme de réponse conversationnelle, plutôt qu’en liste de liens comme les moteurs classiques. Cela peut être fait de plusieurs façon :
- En tant que source, lorsqu’elles reprennent un extrait de votre site pour illustrer une réponse à une requête informationnelle.
- En tant que marque ou produit, lorsqu’elles citent votre entreprise parmi d’autres dans une réponse comparative ou recommandation.
En définitive, le GEO prolonge les fondations du SEO : les deux reposent sur les mêmes bases et on le même objectif : proposer une information utile, pertinente, structurée et alignée sur l’intention de l’utilisateur. Ce qui change, c’est la manière dont les IA génératives interprètent les contenus : elles sont plus sensibles au contexte, à la pertinence et à la crédibilité que les aspects techniques.
Le GEO offre une nouvelle opportunité d’être visible en ligne via les IA génératives. Ses principaux avantages et limites se résument ainsi :
- Visibilité complémentaire : un nouveau canal pour apparaître dans les réponses générées par les IA.
- Crédibilité renforcée : être cité par une IA peut valoriser votre marque ou vos produits.
- Valorisation de contenus spécialisés : le GEO permet de mettre en avant des contenus répondant à des requêtes précises valorisant votre expertise sur cette thématique.
- Complémentarité avec le SEO : il prolonge la stratégie SEO existante en exploitant les contenus déjà optimisés pour les moteurs classiques.
- Risque de "zéro clic" : être cité par une IA ne garantit pas un clic vers votre site, l’utilisateur obtenant souvent la réponse directement.
- Suivi difficile : il n’existe pas encore d’outils standard pour analyser la visibilité sur les IA, bien que certains comme Ahrefs commencent à proposer des métriques.
- Manque de transparence : Il est impossible de connaître précisément les critères exacts utilisés par les IA pour sélectionner les sources.
- Dépendance au contenu existant : sans une base SEO solide et des contenus accessibles au moment de l’entraînement des IA, vos contenus risquent de ne pas être sélectionnées, limitant votre visibilité.
A ce jour, le GEO peut renforcer votre présence en ligne, mais ne remplace pas le SEO. Il doit être envisagé comme un complément à une stratégie SEO solide, non comme une alternative.
Le GEO repose sur les mêmes bases et objectifs que le SEO : produire des contenus utiles, clairs et structurés, pensés pour répondre à l’intention de recherche. Donc optimiser ses titres, organiser son contenu, travailler son maillage, ses backlinks et son autorité… ces bonnes pratiques permettent aux contenus d’être visibles, compris et valorisés par les moteurs, et désormais, par les IA génératives.
Avec la montée en puissance des recherches via IA et leur intégration dans les moteurs classiques (comme l’AI Overview de Google), le GEO vient compléter le SEO en prolongeant naturellement sa portée.
Qu'est ce que le GEO ?
Le GEO (Generative Engine Optimization) regroupe l’ensemble des pratiques visant à être cité dans les réponses des IA génératives comme ChatGPT, Perplexity ou Gemini. Contrairement au SEO, l’objectif n’est plus de cibler un mot-clé, mais de fournir une réponse simple, pertinente et contextualisée dans une logique conversationnelle.
Le GEO remplace-t-il le SEO ?
Non, le GEO ne remplace pas le SEO, il agit en complément. Le SEO reste indispensable pour les moteurs traditionnels, tandis que le GEO permet d’étendre la visibilité et de renforcer la notoriété de votre marque via les IA.
Comment savoir si mon contenu est optimisé pour le GEO ?
Le contenu doit être structuré, clair et répondre précisément aux questions des utilisateurs. L’utilisation de balises H1/H2/H3, de FAQ et de données structurées facilite également sa sélection par les IA.
Quels types de contenus fonctionnent le mieux pour le GEO ?
Les contenus détaillés, contextualisés et basés sur des mots-clés longue traîne ont plus de chances d’être repris par les IA que les contenus génériques.
Comment mesurer l’efficacité de ma stratégie GEO ?
Pour l’instant, il n’existe pas d’outil standard comme la GSC pour Google par exemple. On peut suivre la présence de sa marque dans les réponses des IA via des tests manuels ou un suivi régulier.
Le GEO génère-t-il du trafic vers mon site ?
Très peu. Beaucoup de réponses fournies par les IA sont “zéro clic” : l’information est donnée directement à l’utilisateur, qui n’a pas besoin de visiter votre site. C’est pourquoi le GEO doit être envisagé comme un complément au SEO, et non comme un substitut.